L’équilibre hydrique est un pilier essentiel de la santé. Parmi les troubles liés à une mauvaise gestion de l’eau dans l’organisme, l’hypernatrémie représente un déséquilibre potentiellement grave, souvent causé par une déshydratation importante. Elle traduit un déficit en eau, c’est-à-dire un manque d’eau par rapport à la concentration de sodium dans le corps.
L’hypernatrémie se manifeste par des symptômes souvent progressifs, parmi lesquels :
- Déshydratation
- Fatigue
- Troubles neurologiques
- Polyurie (plus de 3L d’urine par jour)
- Irritabilité
- Coma dans les cas graves

Qu’est-ce que l’hypernatrémie ?
L’hypernatrémie correspond à une concentration de sodium dans le sang supérieure à 145 mEq/L. Ce trouble électrolytique est causé par un déséquilibre entre l’eau et le sodium, souvent dû à une perte d’eau non compensée (sudation, fièvre, vomissements, diarrhée), un apport excessif en sodium, un diabète insipide ou certains troubles rénaux ou hormonaux.

Pourquoi parle-t-on de déficit en eau libre ?
Le déficit en eau libre correspond à la quantité d’eau nécessaire pour ramener la natrémie à une valeur normale (~140 mEq/L). Quand le corps contient trop peu d’eau, la concentration de sodium augmente : c’est l’hypernatrémie.
Ce calcul permet aux professionnels de santé de déterminer combien d’eau administrer au patient, de manière progressive et sécurisée. Cela évite toute correction brutale pouvant entraîner des complications neurologiques.
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Comment calculer le déficit en eau libre ?
La formule clinique est la suivante :
Déficit en eau libre = TBW × [(natrémie actuelle / 140) - 1]
TBW (Total Body Water) selon la personne :
Homme adulte : 0,6 × poids (kg)
Femme adulte : 0,5 × poids (kg)
Personne âgée : 0,45 à 0,5 × poids (kg)
Exemple :
Un homme de 70 kg avec une natrémie de 155 mEq/L :
TBW = 0,6 × 70 = 42 L
Déficit = 42 × [(155 / 140) - 1] ≈ 4,5 L
Comment corriger un déficit en eau libre en toute sécurité ?
La correction d’une hypernatrémie doit être progressive pour éviter un œdème cérébral. Une baisse trop rapide de la natrémie peut entraîner des convulsions et des lésions neurologiques.
Recommandations :
- Ne pas dépasser 10 à 12 mEq/L de correction en 24h
-
Surveiller la natrémie toutes les 2 à 4 heures
-
Répartir la correction sur 48 à 72 heures
-
Ajouter les pertes en cours (urines, sueurs, diarrhée)
-
Intégrer la notion de clearance d’eau libre (capacité à éliminer de l’eau sans électrolytes)

Quels sont les traitements à envisager ?
Le déficit en eau libre se corrige avec des solutions hypo-osmolaires comme le glucose 5 % (D5W) en perfusion ou l’eau par voie orale si possible. En cas de forme sévère avec hypovolémie, une réanimation initiale par solution isotonique (sérum physiologique 0,9 %) est nécessaire avant de commencer la correction.
Dans les cas de diabète insipide, souvent à l’origine de pertes d’eau importantes, la desmopressine est utilisée pour réduire la diurèse et rétablir l’équilibre hydrique.

Prévention de l’hypernatrémie : l’importance de bien s’hydrater
La meilleure stratégie reste la prévention, en veillant à une hydratation régulière, surtout dans certaines situations à risque :
- Activité physique intense
- Fièvre prolongée
-
Climat chaud ou humide
- Voyages prolongés (avion, train…)
-
Pathologies chroniques
Pour aider à boire plus d'eau au quotidien, sans sucre ajouté, et avec un apport de vitamines, pensez à intégrer les eaux aromatisées en pastilles LXIR dans votre routine.

Sources :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK441960/
https://www.gavinpublishers.com/assets/articles_pdf/Hypernatremia-A-Concise-Practical-Review.pdf
https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC10175862/